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Saint-Malo : la réglementation contre les locations de courte durée porte ses fruits
information fournie par Boursorama avec Newsgene 11/03/2022 à 14:02

Dans la zone intra-muros de Saint-Malo, seuls 12,5 % des logements peuvent être loués sur de courtes durées. (illustration) (Annabel_P / Pixabay)

Dans la zone intra-muros de Saint-Malo, seuls 12,5 % des logements peuvent être loués sur de courtes durées. (illustration) (Annabel_P / Pixabay)

La municipalité de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) a instauré en juin 2021 des règles strictes pour limiter les locations de courte durée de type Airbnb. Une plainte a été déposée par plusieurs propriétaires mais les habitants et la mairie se réjouissent des effets, bénéfiques pour le marché immobilier. Le dispositif inspire d'autres communes.

Depuis juin 2021, la mairie de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) expérimente la réglementation « la plus stricte de France » en matière de locations de courte durée de type Airbnb, Abritel, Expedia ou Booking. « On était arrivé à un point où on ne pouvait plus se loger intra-muros » , se souvient Gilles Lurton, maire Les Républicains (LR).

Des quotas de locations par quartier

La question avait été un sujet central des municipales de 2020. Désertification du centre-ville, spéculation immobilière, disparition des commerces du quotidien… Le développement des locations de courte durée dégradait la qualité de vie des habitants. Avec 636 nuitées pour 100 habitants, Saint-Malo était en 2019 la championne des locations courte durée devant Bordeaux (239).

En juin 2021, la mairie a donc voté de nouvelles règles drastiques, dont l'instauration de quotas par quartiers. Dans la vieille ville fortifiée, seuls 12,5 % des logements peuvent être loués en meublés touristiques de courte durée contre 7,5 % dans le secteur littoral. Les quotas sont de 1 % et 3 % dans les deux autres secteurs de la ville.

Une plainte de propriétaires déposée

Deux avocats, Simon Guirriec et Antoine Vaz, ont attaqué la nouvelle réglementation devant le tribunal administratif de Rennes au nom d'une dizaine de propriétaires. « Les requérants ne sont pas des va-t-en guerre, ils sont conscients qu'une réglementation est nécessaire , explique Me Guirriec. Ils ne souhaitent qu'une chose, c'est être entendus. »

Fin février, la mairie recensait 1 604 logements autorisés à la location de courte durée et 343 recalés. L'avancée a été saluée par le collectif Saint-Malo, j'y vis, j'y reste. « La bulle Airbnb est en train d'éclater , s'est réjoui le porte-parole du collectif. Quand on a commencé à se mobiliser, on nous disait qu'on ne pouvait rien faire contre une multinationale basée en Californie. Des outils existent, c'est la bonne nouvelle. »

D'autres villes intéressées par les quotas

D'autres communes touristiques lorgnent désormais vers Saint-Malo, à l'instar de Granville (Manche). « On a une situation alarmante , explique le maire Gilles Ménard. Les locaux n'arrivent plus à se loger. On perd des habitants […] et les effectifs des écoles baissent car il y a moins de jeunes. » La maire constitue un dossier pour être reconnue « zone tendue » par la préfecture et pouvoir imposer des quotas à son tour.

Colmar, Bayonne, Biarritz, Honfleur… Après les grandes métropoles, de plus en plus de villes petites ou moyennes ont adopté de nouvelles règles pour contenir la vague Airbnb. « C'est à qui va réglementer le plus , se désole le président de l'Union Nationale pour la Promotion de la Location de Vacances (UNPLV). L'erreur, c'est de penser que tout va être remis à la location à l'année. C'est faux. »

5 commentaires

  • 11 mars 18:30

    L'autre catastrophe de ces locations, c'est que les touristes pourraient être heureux. De quel droit ?


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